Camus

"Le rappeur et poète Abd al Malik reprend L'Envers et l'Endroit, la première oeuvre d'Albert Camus, dans L'Art et la Révolte, un spectacle à mi-chemin entre le rap, le slam, la danse et la performance vidéo (1)."

""Sans liberté vraie et un certain honneur, je ne puis vivre. Voilà l'idée que je me fais de mon métier." Ce soir-là, le timbre humaniste d'Albert Camus fait vibrer le Théâtre du Châtelet. Parole intemporelle, universelle. [...]. En décembre 2013, il a fait le pari hautement risqué de transposer l'oeuvre de Camus au slam. Costume sombre, voix profonde, présence magnétique... le rappeur-poète dévoilait sur scène L'Art et la Révolte. [...]. Dans cet essai de 1937, le futur auteur de L'Etranger décrivit une jeunesse plus que modeste. Celle d'un fils de colons d'une cité d'Alger, orphelin de père et assoiffé d'ailleurs..."

"Six décennies après la mort de l'écrivain, son histoire fait encore écho à Abd al Malik. Ce gamin, arraché de Brazzaville, puis élevé en banlieue parisienne par sa mère, la considère comme la pierre angulaire. Le slogan "L'art et la révolte ne mourront qu'avec le dernier homme" en exergue, il signe ici un hommage hybride mêlant lectures, vidéo, danse... [et] ses textes engagés trouvent une forte résonance dans le verbe de Camus le résistant [...]. La présence de Juliette Gréco, du pianiste Gérard Jouannest (2) et d'un ensemble classique enluminent cette [...] rencontre imaginaire."

Critique Télérama du 17 mai 2014 (in n° 3357 du 17 au 23 mai 2014).

NOTES JMS :

(1) Spectacle musical enregistré au Théâtre du Châtelet, à Paris (France, 2013).

(2) Gérard Jouannest est un pianiste français né en 1933, connu principalement pour avoir été l'accompagnateur de Jacques Brel ainsi que pour être celui de Juliette Gréco, dont il est l'époux.

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"[...] en campagne pour sa réélection, [Nicolas Sarkozy] rend hommage à Stéphane Camus et non à Albert..."

Matthieu Verrier : Le contre-manuel de la politique, Tana éditions, avril 2016, p. 41.

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"[...]. Odette (1) se donnait vraiment du mal pour m'élever un peu l'esprit. Elle m'emmenait aussi au théâtre... Caligula d'Albert Camus (2), ça je me souviens tout à fait, avec Gérard Philipe (3) en péplum... de beaux costumes... les tirades ! Les trois quarts de tout ça m'échappaient... Je faisais un réel effort pour m'intéresser à ce qui se passait sur la scène... ces personnages forcenés, vociférants, ça m'était total étranger... issus d'une autre planète... Duraille ensuite d'en parler, me sentir transporté... je n'y comprenais pas grand chose. Ca me foutait presque des complexes. Mais y avait-il vraiment quelque chose à comprendre dans la plupart des pièces que j'allais voir avec Odette. J'avais du mérite, je me rends compte, à me farcir des spectacles qui m'ennuyaient tellement. C'est ça d'ailleurs la culture... quand on s'ennuie... enfin, je nuance un peu à présent, mais pas tant que ça. Il paraît que c'était quelque chose d'extraordinaire de voir Gérard Philipe dans Caligula, un peu comme pour nos grands-parents, Mounet-Sully (4) dans Hamlet. Ca m'est passé net au-dessus de la tronche ce moment unique de l'histoire théâtrale... un peu comme le procès Pétain."

Alphonse Boudard : Le café du pauvre, Editions de la Table Ronde, 1983, p. 95 (5).

NOTES JMS :

(1) Amie du narrateur.

(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Caligula_(Camus) et https://www.babelio.com/livres/Camus-Caligula-Le-malentendu/713435

(3) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gérard_Philipe et https://maitron.fr/spip.php?article139112

(4) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mounet-Sully

(5) Cf. : https://jmsauvage.fr/dictionnaire-des-citations/cafe-boisson