"J'étais étudiant en mai 68. On ne savait absolument rien des raisons pour lesquelles les jeunes Français se révoltaient, mais ils étaient très populaires au Japon. Alors, dans notre quartier de Tokyo, on s'est dit : on va recréer le Quartier latin, ici, chez nous ! On a commencé à lancer des pierres sans savoir pourquoi. Aucun de nous n'avait lu Marx ni Lénine, mais faire comme les étudiants français, on trouvait ça très très bien ! Mes copains et moi, nous n'avions pas de conscience politique : quand on entendait chanter L'Internationale (1), on embrayait en croyant que c'était un chant militaire."
Takeshi Kitano
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Internationale ; http://drapeaurouge.free.fr/inter.html
et http://classes.bnf.fr/pdf/Revol7_Internationale.pdf
SOURCE :
Philippe Piazzo : L'anar permanent in Télérama n° 2466 du 16 avril 1997, pp. 30-32.