"[...]. Est-ce sur des critères de satisfaction des marchés ou de satisfaction des aspirations populaires que doivent se prendre les décisions ?, demande-t-il. Aucun doute, il doit penser à la privatisation bancale de Thomson (1) [...]. [...] "Cet exemple montre parfaitement que ce qui est admissible, compréhensible et légitime aux yeux de certains est inadmissible, illégitime et scandaleux pour le plus grand nombre. Thomson illustre le divorce entre la classe dirigeante et le pays."
Article de Jean Belot sur Philippe Seguin in Télérama n° 2444 du 1" novembre 1996, p. 93.
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomson-CSF, https://www.senat.fr/questions/base/1996/qSEQ96100019G.html et https://www.humanite.fr/node/125062
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"[Entre 1986 et 1988, ministre] des Affaires sociales (1), j'ai fait des choses que je n'aurais pas dû exécuter. Je dénonce aujourd'hui l'organisation de la régression sociale, mais j'y ai, d'une certaine façon contribué, quoiqu'en renâclant. Chaque matin, au lever, je me disais : qu'est-ce que je pourrais bien supprimer comme avantage social pour que l'emploi soit plus compétitif ? C'était une erreur parce que c'est une voie sans issue. Je suis partisan d'une société où l'on penserait que l'objectif recherché est la pleine activité, mais on laisse fonctionner les marchés en pensant : on verra bien ce que ça donne en matière d'emploi. On laisse tout filer. C'est grave."
REFERENCE :
Idem ci-dessus.
NOTE JMS :
(1) Défaite de la gauche aux élections législatives de 1986. Première cohabitation : François Mitterrand, président de la République et Jacques Chirac à la tête du gouvernement