Michel Audiard, à propos des femmes tondues à la Libération (1) :
A la vue de telles scènes, "j'ai découvert que les gens ne valaient rien".
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_tondues ; https://www.babelio.com/livres/Virgili-France-virile-Des-femmes-tondues-a-la-liberati/218346 ;
https://histoire-image.org/fr/etudes/tondues-liberation et https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2002-4-page-194.htm
SOURCE :
Valeurs actuelles, hors-série n° 19 : La France d'Audiard, juin 2019, p.30.
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"Pour avoir couché avec un "boche", de nombreuses femmes passèrent par l'infamie d'une tonte publique, au sortir de la guerre. Ainsi leur faute fut connue de tous, et leur beauté, mutilée. Pour ajouter au supplice de l'humiliation, certaines d'entre elles furent dénudées. Leur corps ou leur front fut parfois marqué d'une croix gammée dessinée au rouge à lèvres ou à la peinture. Le tout sous les éclats de rire et les insultes de leurs tortionnaires. Tel fut le prix de la "collaboration horizontale" (1), Robert Capa à immortalisé l'une de ses scènes dans un cliché resté célèbre : La Tondue de Chartres (2)."
Mathilde Denanot : Les tondues de la Libération in DOSSIERS. Connaissance de l'HISTOIRE. LE FEMINISME. La lutte pour l'émancipation des femmes de l'Antiquité à nos jours, Editions du Sens, mars 2023, encadré de la page 39.
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Collaboration_féminine et https://www.babelio.com/livres/Navie-Collaboration-horizontale/900257
(2) Cf. également la 4ème citation ci-dessous.
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"[Le Général De Gaulle] levait les bras et il commence son discours en disant : "Je salue Paris, je salue Paris, qui s'est libéré seul". Ah ça, les bras m'en sont tombés. Je me dis : "Comment peut-on dire des choses pareilles ?". Et ça m'est resté présent dans la tête, dans l'esprit, toute ma vie, que des grands hommes [...] peuvent dire des choses manifestement fausses à un public qui le reçoit."
Valéry Giscard d'Estaing (1)
SOURCE :
Gabriel Le Bomin (2) : Giscard, de vous à moi, les confidences d'un président [interviewé par Patrice Duhamel (3)], France, 2017, 1h55mn.
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Valéry_Giscard_d'Estaing ; https://www.elysee.fr/valery-giscard-d-estaing
et https://www.la-croix.com/L-ancien-president-Giscard-Estaing-mort-Covid-19-2020-12-02-1301127962
(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Le_Bomin et https://www.franceculture.fr/personne/gabriel-le-bomin
(3) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Duhamel ; https://www.babelio.com/auteur/Patrice-Duhamel/142723
et https://www.franceculture.fr/personne-patrice-duhamel.html
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"La photo est l'une des plus célèbres prises par Robert Capa (1). En pleine libération de Chartres par les Américains, le 16 août 1944, une jeune femme est escortée par deux policiers, sous le regard d'une foule qui exulte et crie. Tondue et marquée au fer rouge pour "collaboration horizontale", bientôt accusée d'avoir dénoncé des voisins, elle porte un nourisson dans ses bras."
"Le cliché, visuellement parfait, sera publié par le magazine américain Life (2) et restera comme l'image forte de la fin de l'Occupation."
"Mais quelle est l'histoire derrière l'image ? [...]. Cette femme déshumanisée par une foule en quête de victimes expiatoires avait un nom : Simone Touseau. Elle travailla pour les Allemands pendant la guerre et tomba amoureuse d'un jeune soldat du Reich qui périt ensuite au combat, la laissant enceinte. Derrière son destin, ce sont toutes les passions qui agitaient la France de l'époque qui ressurgissent. La photo fit le tour du monde. Simon Touseau, elle, connut une longue descente aux enfers et mourut seule, dans la honte, en 1966."
Pierre Ancery : encadré Télérama consacré au documentaire de Patrick Cabouat et Gérald Massé : La Tondue de Chartres (France, 2017, 55 mn).
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tondue_de_Chartres et https://tonduechartres.wordpress.com
(2) Cf. not. : https://en.wikipedia.org/wiki/Life_(magazine) et https://fr.wikipedia.org/wiki/Life
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"La défaite, c'est donc ça. Nous l'aurions imaginé autrement. Plutôt nous ne l'avions pas imaginé du tout. Tout semblait préférable à Hitler. Mais la Libération, quel mot étrange ! Minuit. La capitulation inconditionnelle entre en vigueur. Partout dans le monde des hymnes de victoire et des carillons, fêtes et joie. Ce soir, moi, je fais du repassage. Nous avons perdu la guerre. Mais si nous l'avions gagnée, tout serait pire."
Ursula von Kardorff (1), 8 mai 1945. Trad. Fanny Bouquet.
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://de.wikipedia.org/wiki/Ursula_von_Kardorff
SOURCE DE LA CITATION :
Jérôme Prieur : Vivre dans l'Allemagne en guerre (France, 2020, 1h44mn)*
* Cf. not. : https://www.senscritique.com/film/vivre_dans_l_allemagne_en_guerre/43126968