finance

"J'vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance. (1)"

François Hollande, le 22 janvier 2012 au Bourget.

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : http://monennemicestlafinance.blogspot.com

__________________________________________________

"Les financiers ne font bien leurs affaires que lorsque l'Etat les fait mal."

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

SOURCE :

Le Monde. 200 pensées à méditer avant d'aller voter, Omnibus/Le Monde, mars 2017, p. 108.

__________________________________________________

"Création monétaire à tout-va, taux d'intérêt négatifs, endettements massifs, dividendes records versés aux actionnaires... Les économistes de tout bord sont pour une fois unanimes : la planète finance est au bord de la folie. La planète tout  court ! La France n'est pas en reste, puisqu'elle est, selon une société de gestion américaine, "de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe". Les entreprises du CAC 40 ont versés à leurs actionnaires 51 milliards de dollars au cours du deuxième semestre, nouveau record historique, qui pèse autrement plus lourd que les 3 milliards d'euros que ne verseront plus les ex-imposés sur la fortune. Dans le même temps, les salaires réels ont, pour la première fois depuis trente ans, baissés..."

"Il n'y a pas que les économistes qui s'affolent. Près de deux cents grands patrons américains (Amazon, General Motors, Apple, etc.) viennent de remettre en question leur parti pris "pro-actionnaires" adopté il y a plus de vingt ans. Ils s'engagent à mieux "considérer" leurs salariés, fournisseurs et clients, ainsi qu'à prendre en compte la protection de l'environnement. La même semaine, le président français, lui, avait choisi pour thème du G7 (1) qui vient de se tenir à Biarritz "la lutte contre les inégalités". Les patrons américains ont encore beaucoup à faire : leur déclaration d'intention ne s'accompagne d'aucune mesure contraignante, et ils s'abstiennent d'évoquer leurs salaires extravagants. Quant au G7, assemblée de dirigeants pour la plupart en fin de règne et plus divisés que jamais, qui pouvait en attendre des miracles ? Pour que cessent le désespoir, le populisme et la violence, il faudra qu'enfin les intentions soient suivies d'effets."

La finance s'en balance, par Jean-Pierre Rémy. Rubrique Télérama n° 3633 du 28 août 2019, p. 11.

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_du_G7_de_2019 et https://elysee.fr/g7