Dans un petit texte paru à la page 16 du Télérama n° 3507 du 29 mars 2017 et intitulé Chapitre de fin pour Doubrovski, Nathalie Crom écrit :
"[...]. Mort le 23 mars, à 88 ans, Serge Doubrovski verra son patronyme demeurer dans l'histoire littéraire, en tant que fondateur de l'autofiction. Une forme narrative qu'il n'a certes pas inventée, mais à laquelle il a donné un nom et dont il a posé les principes : "Un récit dont la matière est entièrement autobiographique, la manière entièrement fictionnelle." Il en a découlé pour lui nombre de déboires - une réputation sulfureuse, un scandale lors du décès de sa deuxième épouse, que certains l'accusèrent d'avoir acculée au suicide par ses écrits -, mais aussi [...] de beaux livres, douloureux et tranchants [...], nourris de son existence, ses tourments, ses deuils, ses amours et ses désamours. Et toujours de son enfance, plus particulièrement les dix mois cruciaux de 1943-44 où, âgé de 15 ans, il dut rester caché pour échapper aux rafles antijuives - c'est là, disait-il, dans la chambre close d'une petite maison de banlieue et dans la clandestinité, qu'il était devenu écrivain."