"Adolf Weismann, citoyen de l'Allemagne nazie, dépose une demande pour changer son nom. La demande passe devant le juge qui, s'en emparant, pique une colère :
- Encore une combine juive pour cacher tes origines ? Tu crois que le Führer te permettra de te cacher derrière un noble nom allemand ? Ne reviens pas ici, Weismann !! Weismann tu es, Weismann tu resteras !!
- Votre Honneur, répond calmement Weismann aux insultes, je suis tout à fait satisfait de mon nom de famille. Je veux juste changer Adolf en Eliezer."
Cité dans La bible de l'humour juif, tome 2, de Marc-Alain Ouaknin et Dory Rotnemer, Ed. Ramsay, 1997 ; repris aux Ed. J'ai lu, 1998, chap. 9 : Le nom, p. 151.
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"Sur la grisaille hostile du ciel
les barbelés dessinent
une touche d'humanité"
"Soudain pendant l'appel
je pense au jour où plus
personne
ne criera mon nom"
Antoine Volodine : "Haïkus de prison", in Le Petit Livre des haïkus, anthologie présentée par Muriel Détrie, éd. First, 160 p.