Denis

"Ces chers Maurice Denis et Charles Guérin ! Quel coup  de pied dans le derrière je leur foutrais volontiers ! Ah ! Nom de Dieu de nom de Dieu ! Quel faux idéal que celui de Maurice Denis. Il peint des femmes et des enfants nus dans la nature, ce qui ne se voit jamais de nos jours. Devant ses toiles, comme disait un de ses amis, Edouard Achinard, on dirait que les enfants s'élèvent tout seuls, que les ressemelages de souliers ne coûtent rien. Qu'on est loin des accidents de chemin de fer : Maurice Denis devrait peindre au ciel, car il ignore le smoking et le fromage des pieds. [...]."

Arthur Cravan : revue Maintenant n° 4, mars-avril 1914 (à propos du Salon des Indépendants).

Rééd. : Maintenant avril 1912 - mars-avril 1915, Seuil, col. "l'école des lettres", 1995, p. 84.