"Un professeur de la faculté de droit à Paris, au XIXe siècle, s'amusait à embarrasser ses élèves en leur demandant, lors des épreuves orales : "Si j'étais usufruitier d'un troupeau d'ânes, comment devrais-je en jouir ?"
Un étudiant ne se laissa pas démonter, et répondit : En bon père de famille."
François Xavier Testu : Le bouquin des méchancetés et autres traits d'esprit, Robert Laffont, col. "Bouquins", p. 1150.
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"Il est d'autant mieux devenu mon père que, de toutes mes forces et de toutes mes peurs, j'ai voulu devenir son fils."
Eric Fottorino (1)
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://republique-des-lettres.fr/10277-eric-fottorino.php et https://www.franceculture.fr/personne-eric-fottorino.html
SOURCE :
La Grande Librairie. Portraits d'écrivains, saisons 1, 2 et 3 : préface de François Busnel et photographies de Franck Courtès, Ed. Place des Victoires, 2012, p. 97.
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"Que se passe-t-il quand on découvre que son père est un salaud ? Du genre véritable fumier, ordure de première. Romain raconte, dans un épisode des Pieds sur terre, une battue au chevreuil et une sommation qu'il adresse à son géniteur : "Tire pas ! Tire pas !" Bim. Vingt-cinq plombs l'atteignent. L'un d'eux manque la carotide de 1 millimètre, un autre lui crève un oeil. "Oh mais c'est pas vrai ! Ca t'apprendra !" réagit le tireur, son père donc. Romain expose calmement cet accident, l'absence de remords (et de visites à l'hôpital) du coupable et ses timides excuses murmurées deux ans après les faits. Dans le même épisode, Jérôme revient, lui, sur la découverte, aux Archives nationales, du passé collabo et antisémite de son défunt père. Mais "difficile de détester un mort", dit-il, même quand on est sous le choc. Un père n'est pas toujours un héros, parfois la filiation peut se révéler lourde, comme chargée d'indignité."
Les pieds sur terre, épisode du 29 janvier 2020, sur franceculture.fr, 28 mn (1)
texte de Julia Vergely : Mon père, ce salaud in Télérama n° 3667 du 22 avril 2020, rubrique Sélection, p. 111.
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-place-du-pere
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"Avoir 40 ans et être père, cela vous change un rockeur. Enfin, presque... Dans Bon Chienchien [...], Thomas VDB (1) tente de trouver son équilibre entre l'éternel gamin qu'il est et cet adulte responsable qu'il devrait être. Il réalise ainsi, le jour de sa naissance, que son fils est désormais "là pour toujours" et qu'un accouchement "c'est comme un boîte de nuit, toute sortie est définitive"."
"[...]."
Encadré Télérama de Michèle Bourcet : Thomas VDB : Bon Chienchien, à la Cigale (2), à Paris, en décembre 2018.
NOTES JMS :
(1) Cf.not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_VDB
(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cigale et http://www.lacigale.fr
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"Quand je pourrais me faire craindre, j'aimerais mieux encore me faire aimer."
Michel de Montaigne : Essais, II, 8 : De l'affection des pères aux enfans
SOURCE :