""La torture ne faisait pas partie de mes méthodes", explique Bigeard. S'il admet que les paras et l'armée ont parfois agi avec "brutalité", il évoque seulement des "interrogatoires musclés". On l'a accusé d'avoir utilisé la gégène ou encore d'être à l'origine des "crevettes Bigeard", méthode qui consistait à fixer les pieds du terroriste présumé dans une cuvette de ciment avant de le jeter en pleine mer du haut d'un hélicoptère... Il est difficile de faire la part des choses dans cette "sale guerre" mais, soulignera le président Valéry Giscard d'Estaing en lui rendant hommage, la France ne peut oublier le héros qui a servi loyalement son pays (1)."
Simon Veille in : 50 phrases cultes... et drôles de L'HISTOIRE sur la guerre et l'argent, Le Point hors-série, février-mars-avril 2015, p. 9.
NOTE :
(1) BIGEARD (Marcel), Toul 1916 - id. 2010, général français. Engagé volontaire en 1940, il combattit en Indochine (1946-1954) puis en Algérie (1954-1960). Général de corps d'armée en 1974, il fut secrétaire d'Etat à la Défense nationale (1975-1976).
Petit Larousse illustré 2014, Larousse, 2013.