"Régulièrement montrée du doigt en raison des écarts de plusieurs de ses membres sur le territoire métropolitain, la Grande Loge Nationale Française est aussi accusée de perpétuer les réseaux de la "Françafrique" mis en place sous de Gaulle par le [...] Frère Jacques Foccart (1)."
"Dans son numéro d'avril 2012, le magazine Jeune Afrique a longuement évoqué ces réseaux de la GLNF et dépeint l'ambiance qui y règne : "Chez nous, ils sont arrivistes et carriéristes. Ils viennent aux tenues blanches dans l'espoir de rencontrer un ministre ou de faire une affaire", dénonçait ainsi dans ces colonnes un leader de la société civile gabonaise."
"Si le Grand Orient De France a compté en son temps quelques recrues de choix en Afrique, comme l'ancien homme fort du Congo Pascal Lissouba (2), la GLNF y est plus active encore. Elle a depuis mis en place une stratégie très efficace consistant à créer des Grandes Loges nationales et à bombarder ensuite leurs chefs d'Etat respectifs, fraîchement initiés, au grade de Grand Maître. De là à soupçonner ce quadrillage de n'avoir d'autre but que de favoriser sur le continent africain les hommes d'affaires français estampillés "GLNF" ..."
Gwenn Rigal : Les mystères de la franc-maçonnerie. L'histoire d'une société secrète, Editions ESI, sept. 2012, pp. 57/58.
NOTES JMS :
(1) 1913-1997. Conseiller politique français, secrétaire général de l'Elysée aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974 et personnage central dans la création de la Françafrique.
(2) Né en 1931. Premier ministre du Congo de 1963 à 1966. Elu président de la République du Congo en 1992, il est défait par son adversaire Denis Sassou N'Guesso, l'ancien président de la République populaire du Congo de 1979 à 1992, après l'entrée des forces angolaises dans le conflit congolais et doit quitter le pouvoir en 1997. Il vit en exil à Paris depuis 2004.