Dictionnaire des noms propres
"En 2014, le Parti communiste chinois a instauré le crédit social, un système de points qui récompense ou sanctionne les citoyens selon leur comportement. Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cet outil terrifiant, le réalisateur, journaliste français basé à Pékin, a choisi de filmer son épouse chinoise pendant un an. Hyperconnectée, Lulu consomme et se déplace grâce à des applications des géants de la tech qui utilisent QR codes (1), reconnaissance faciale (2) et notation. Des "aspirateurs de données personnelles qui alimentent directement le système de surveillance constant du parti", souligne le réalisateur."
"Son documentaire illustre concrètement le totalitarisme numérique déjà décrypté avec force par Sylvain Louvet (3) dans Tous surveillés : 7 milliards de suspects (4), prix Albert Londres 2020. Ce film à la première personne, bien moins maîtrisé, a toutefois la bonne idée de sonder en longueur l'état d'esprit des Chinois. Lulu renonce à sa vie privée et à sa liberté sans réserve, amusée de payer une bouteille d'eau grâce aux traits de son visage, comme dans un jeu. "Et si le sens de l'histoire, c'était d'accepter tout ça ? se résigne Xin Dai, professeur de droit. Toute cette surveillance nous apporte des choses positives. Une plus grande sécurité, une meilleure efficacité." Mais la fin du film approchant, Lulu se révèle bien plus ambivalente. "Ils nous mangent le cerveau, on est en train de nous formater comme des robots", finit-elle par reconnaître tristement..."
Marie-Hélène Soenen : encadré Télérama consacré au documentaire de Sébastien Le Belzic (5) : Ma femme a du crédit (France, 2021, 1h00mn) (6).
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://en.wikipedia.org/wiki/QR_code et https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_QR
(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Système_de_reconnaissance_faciale et https://www.cnil.fr/fr/definition/reconnaissance-faciale
(3) Cf. not. : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_liste_generique/C_96416_F et https://www.franceculture.fr/personne/sylvain-louvet
(4) Cf. note précédente.
(5) Cf. not. : https://www.franceculture.fr/personne/sebastien-le-belzic
(6) Cf. not. : http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64433
Selon des études assez récentes (1), la Tour de Babel (2) a bel et bien existé, se trouvait au coeur même de la ville de Babylone (3) et était une ziggourat (4) désignée comme "le temple de la fondation du Ciel et de la Terre".
JMS
NOTES JMS :
(1) Voir tout particulièrement à ce sujet le premier lien de la note 2 (ci-dessous).
(2) Cf. not. : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/la-tour-de-babel-ce-que-larcheologie-revele-du-mythe, https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel, https://archeologie.culture.fr/orient-cuneiforme/fr/mythe-tour-babel, https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Tour_de_Babel_(Bruegel), http://bruegel.pieter.free.fr/babel.htm, https://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/bruegel/tourdebabel.htm et http://www.lecardiologue.com/la-tour-de-babel-de-peter-bruegel-lancien
(3) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Babylone et https://fr.wikipedia.org/wiki/Babylone_(symbole)
(4) "ZIGGOURAT n. m., attesté en 1908, s'est d'abord écrit ziggurrat (1874), puis ziggurat (1899), forme que conservent les spécialistes ; le mot est emprunté à l'assyrien zigurratu ou ziqquratu "hauteur" et "montagne", du verbe zaqaru "être haut". L'anglais ziggurat est attesté en 1877."
"Ce terme d'archéologie désigne une pyramide à étages, servant de sanctuaire et d'observatoire aux anciens Assyriens. On suppose que la "tour de Babel" évoquée par la Bible était une ziggourat."
Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey, Ed. LE ROBERT, juin 2012.
Cf. également : https://fr.wikipedia.org/wiki/ziggurat et https://www.cnrtl.fr/definition/ziggourat