Elève

Le mot "élève" s'explique par le besoin à l'époque classique (1653) de fournir un équivalent français de l'italien allievo, mot de la Renaissance (fin XVe s.) désignant celui qui est "élevé" par un maître.

Par analogie, ou par une nouvelle dérivation d'élever, ce mot s'est employé (1801) en parlant d'un animal et d'une plante.

D'après LE ROBERT. Dictionnaire historique de la langue française (sous la direction d'Alain Rey), Dictionnaires LE ROBERT, Paris, 1992.

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"[...]. Ce livre s'adresse [...] aux adolescents, il les interpelle, ne les ménage pas, les invite à la réflexion. Et ce dès le titre qui renvoie aux élèves d'une classe de 4ème, "des yeux de gosses, des rires de hyènes". Le point de vue [...] est celui d'un prof qui les observe et les subit. Un jeune prof plein d'espoir et d'ambition. [...]. Mais il n'est guère sûr de lui, il est inquiet et maladroit face aux élèves. "Quand il entre dans la classe, ils devinent que ça va être facile de lui faire de la misère." "

"[...] le roman [en] raconte les étapes [...], les provocations, l'émergence d'un meneur, enfant roi systématiquement soutenu par ses parents, les actes de cruauté de plus en plus féroces, les effets de meute, la lâcheté généralisée à quelques exceptions près, l'absence de soutien des collègues et de l'institution. Et puis l'épuisement, la solitude, la peur, le doute, le naufrage du jeune prof. Jusqu'au drame final. C'est cash, aigu, d'une exceptionnelle intelligence du regard. [...]."

Michel Abescat, à propos de Rires de hyènes, de Marion Brunet (Les éditions in8, 104 p., 8,90 euros) (1) in Télérama n° 3769 du 06.04.22, p. 61.

NOTE JMS :

(1) cf. not. : https://www.babelio.com/livres/Brunet-Des-rires-de-hyènes/1408834 ; ainsi que : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marion_Brunet et https://www.babelio.com/auteur/Marion-Brunet/259751