"J'ai un tempérament optimiste et une mentalité pessimiste. Et aussi une conviction que comme nous vivons tous ensemble, nous avons une sorte de devoir de rendre la vie plus acceptable pour notre prochain. [...]. Alors, pendant qu'on est là, il faut rendre les choses plus faciles à autrui. J'ai un sentiment très fort de la solitude fondamentale. [...]. J'ai été gâté par la vie, mais en dessous, il y a cette conviction de solitude. Je crois que personne ne peut nous aider, nous sommes isolés en nous-mêmes."
Adolfo Bioy Casares : entretien avec Robert Louit, Magazine littéraire n° 291, sept. 1991, p. 101.