victoire

"Il n'aime guère les discours de victoire. Supportant mal l'humiliation de quiconque, dès qu'une victoire se dessine quelque part, il a envie de se porter ailleurs [...]. Passée au plan du discours, la victoire la plus juste devient une mauvaise valeur de langage, une arrogance : le mot, rencontré chez Bataille, qui parle quelque part des arrogances de la science, a été étendu à tous les discours triomphants. Je subis donc trois arrogances : celle de la science, celle de la Doxa, celle du Militant."

Roland Barthes : Roland Barthes par Roland Barthes, Ed. du Seuil, col. "écrivains de toujours", p. 51.