Dans un petit texte intitulé Le serment d'oralité de l'Apprenti (1), Gwenn Rigal écrit ceci :
"Je promets solennellement que je n'écrirai point ces secrets (2), je ne les burinerai, sculpterai, marquerai, graverai, ni ne les tracerai en aucune façon, sur quoi que ce soit de mobile ou d'immobile sous la voûte du ciel, que je n'engagerai personne à le faire, ni ne le permettrai s'il est en mon pouvoir de l'empêcher afin que nulle lettre, caractère ou dessin, ou la moindre trace d'une lettre, d'un caractère ou d'un dessin, ne puisse être lisible ou compréhensible par moi ou par n'importe qui au monde, de crainte que nos arts secrets et nos mystères puissent être révélés par mon imprudence."
in Les mystères de la franc-maçonnerie. L'histoire d'une société secrète, Ed. ESI, sept. 2012, p. 124.
NOTES JMS :
(1) [...]. Le mot est issu par voie orale du latin classique sacramentum, terme de droit signifiant "dépôt garantissant la bonne foi d'un plaideur et consacré au service des dieux en cas de perte du procès [...]. Dans la langue ecclésiastique, sacramentum s'est dit ensuite de tout objet ou acte ayant un caractère sacré, ce qui a donné lieu à l'emprunt sous la forme sacrement.
Serment s'est introduit avac le sens de "promesse ou affirmation en invoquant Dieu, un être ou un objet sacré" [...]. A partir du XIVe s., on relève le mot au sens laïque de "promesse" [...].
SOURCE : LE ROBERT. Dictionnaire historique le la langue française (sous la direction d'Alain Rey), Dictionnaires LE ROBERT, Paris, 1992.
(2) Le mot secret vient du latin secretum qui signifie : 1° Lieu retiré, retraite : In secretis, à l'écart. 2° Séjour dans le retraite, solitude. 3° Entretien secret, confidence. 4° Mystère religieux. 5° Papiers secrets.
SOURCE : Dictionnaire latin-français, par A. Gariel, Ed. Hatier, 1960.