ostracisme

"OSTRACISME (1) n.m. est un emprunt de la Renaissance (1535) au grec ostrakismos qui désigne le bannissement de dix ans prononcé par jugement du peuple à Athènes, puis dans quelques autres cités, à l'égard d'un citoyen devenu suspect par son ambition ou sa puissance. C'est un dérivé d'ostrakizein "frappé de bannissement", lui-même dérivé de ostrakon "coquille" (cf. huître). Par analogie de forme, le mot désignait divers objets en terre cuite (pots, tessons), spécialement le tesson employé pour voter sur lequel les Grecs écrivaient le nom de celui qu'ils voulaient bannir."

"[Ce mot], par extension, a pris le sens de "fait de repousser systématiquement qqch." (1667, Boileau) aujourd'hui disparu. ¤ L'acception moderne, "hostilité d'une communauté à l'égard de l'un de ses membres", apparaît un peu plus tard (1693). Le mot est plus spécialement employé dans le vocabulaire politique avec l'idée d'un parti pris d'exclusion envers qqn (1770)."

"[...].

Vol. II du Dictionnaire de la langue française, sous la direction d'Alain Rey, Dictionnaires LE ROBERT, juin 2012.

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : https://www.cnrtl.fr/definition/ostracisme ; https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/ostracisme ;

https://fr.wiktionary.org/wiki/ostracismehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ostracisme_(Grèce_antique) ;

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ostracisme_(sociologie) ; https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9O0903 ;

 https://www.toupie.org/Dictionnaire/Ostracisme.htm ; https://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2017-5-page-383.htm

 et https://www.franceculture.fr/emissions/petit-precis-dhistoire-lusage-des-candidats/une-campagne-electorale-lenvers-lostracisme

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"[...]. Je veux m'attacher à ne pas juger, à ne pas ostraciser. Notre société a besoin de partage afin de se réparer et d'avancer. Elle doit redécouvrir le goût de la discussion plutôt que celui de l'invective. Favoriser le dialogue et la nuance. Je veux continuer à raconter notre société, montrer ses dysfonctionnements, essayer d'en décrire les complexités, m'attacher à dépeindre des hommes et des femmes pris dans les vicissitudes d'un monde complexe. Et surtout éviter de dire aux spectateurs ce qu'ils doivent faire et penser. L'infantilisation, la posture paternaliste, le sentiment de supériorité, le corporatisme sont à proscrire. Il faut revenir à plus d'humilité. [...]."

Thomas Lilti (1)

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Liltihttps://www.babelio.com/auteur/Thomas-Lilti/563599 ;

https://www.editionspoints.com/ouvrage/le-serment-thomas-lilti/978275789... ;

https://journals.openedition.org/itti/1028?lang=en

et https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture/t...

SOURCE :

DOSSIER. Refaire société, le grand défi de la culture : "Ne rien lâcher" in Télérama 3887 du 10 juillet 2024, p. 18.