Notre-Dame-des-Landes est une commune de Loire-Atlantique. Ella a été créée au milieu du XIXe siècle et a conservé depuis son caractère rural et une économie dominée par l'agriculture et l'élevage.
Au début des années 1970, un projet d'aéroport du Grand Ouest sur les terres de la commune est lancé. Après une mise en veille de ce dernier, il est relancé au début des années 2000, amplifiant la contestation qui lui est liée.
ll est définitivement abandonné, sous le gouvernement Macron, le 17 janvier 2018.
Voici ce qu'en dit la rubrique Désintox du 28 minutes du lundi 16 avril 2018 (en col. avec Libération et Arte France) :
"Qui a vraiment le droit d'occuper les terrains de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, c'est une question plus compliquée qu'il n'y paraît. Pourtant, en pleine évacuation du site par les forces de l'ordre, ils sont plusieurs, du côté de la majorité, à avoir un avis tranché sur le sujet."
"Le compte Twitter militant répond : "Les gendarmes évacuent les lieux que vous squattez illégalement, notammant des agriculteurs, que vous volez depuis des années.""
"En réalité, plus de la moitié des 1650 hectares de la ZAD a été acheté par le Conseil départemental de Loire-Atlantique depuis que le projet a été lancé dans les années 1970. Sur les 780 hectares encore privés au début des années 2000, 142 hectares ont été achetés à l'amiable par Aéroport Grand Ouest, filiale de Vinci, disposant de la concession. Les terrains restants ont fait l'objet d'une procédure d'expropriation par l'Etat en 2012, même si certains agriculteurs ont refusé de quitter leurs terres."
"Difficile donc de dire que les zadistes volent les terres aux agriculteurs qui ne sont, de toute façon, officiellement plus propriétaires. D'autant que, dans la lutte contre les expulsions, agriculteurs et zadistes se trouvent souvent du même côté."
"D'ailleurs, quand la député de la majorité Aurore Bergé (1) dit à son tour que "ceux qui occupent illégalement doivent être expulsés", il faudrait lui rappeler que certains agriculteurs - les historiques, ceux qui ont refusé l'expropriation - sont, sur le papier, eux aussi dans l'illégalité."
"Maix ceux-là ne sont pas visés par les opérations de gendarmerie ; celles-ci se concentrent sur les derniers arrivés, communément appelés zadistes."
NOTE JMS :
(1) Aurore Bergé, née en 1986, est députée des Yvelynes depuis 2017. Elle fait partie du mouvement, fondé par Emmanuel Macron : La République En Marche (LREM). Elle a notamment soutenu Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2012.