Moyen Âge

"[...] au Moyen Âge, la couleur des blasons, des étendards ou des vêtements servait à hiérarchiser, à opposer, à rapprocher. A cette époque, ne comptent que le noir, le rouge et le blanc, figurant le peuple, les guerriers et les sphères sacrées, c'est-à-dire les rois et l'Eglise. Trois teintes dominantes pour une société simple. A la fin du XIIe siècle, la démographie explose, les populations circulent de plus en plus, la société se complique et n'est plus répartie entre ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent : le peuple comprend artisans, paysans, laboureurs, bourgeois... le schéma à trois pôles - blanc, rouge, noir - ne suffit plus à exprimer les différences. Apparaissent alors les noms de famille. Et trois couleurs supplémentaires : le bleu, le vert et le jaune. Elles existaient déjà, bien sûr, mais étaient considérées comme des demi-couleurs, sans rôle dans la symbolique."

Catherine Firmin-Didot (1) : Michel Pastoureau. La couleur lui va si bien in Télérama n° 2584 du 21 juillet 1999, p. 22.

NOTES JMS :

(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Firmin-Didot, https://www.babelio.com/auteur/Catherine-Firmin-Didot/92149 et https://data.bnf.fr/15111457/catherine_firmin-didot