manchot

Dans le Télérama du 20 juin 2012 (n° 3258, p. 14), Nicolas Delesalle a écrit un petit texte intitulé "Pourquoi les manchots sont-ils des lapins ?" et dont voici quelques extraits :

« Entre 1910 et 1913, George Murray Levick participe à l’expédition Scott en Antarctique. […] il se concentre sur sa mission : étudier le comportement sexuel des manchots. Débarqué d’une Angleterre très puritaine, le chercheur tombe des nues : les mâles copulent avec des femelles mortes, d’autres forniquent avec des poussins hauts comme trois boules de neige avant de les tuer. Horrifié, Levick décide de dissimuler le fruit de ses recherches. En rentrant, il publie un bref article, qu’il rédige en grec pour brouiller les pistes. […]. Plus tard, Levick rédige un nouvel article, plus dense et prolixe, dont personne n’entendra parler, jusqu’à ce que Douglass Russell, le conservateur du Muséum d’histoire naturelle de Londres, mette la main dessus, cinquante ans plus tard. Selon le conservateur, interviewé par le Guardian, les mœurs des manchots observés par Levick sont liées à l’extrême brièveté de leur période de reproduction, laquelle les conduit à foncer dans le tas sans réfléchir. […]. »