Front national

"Les dirigeants du FN ont réactivé des mots quasi morts, comme le mot "race" [...]. Ils jouent sur les différentes définitions, sur le sens visible et le sens caché, et, faisant la somme de leurs connotations, produisent un détournement de sens. "Invasion", par exemple, ne peut au sens strict, être employé à propos des immigrés : ceux-ci ne constituent pas un Etat, donc ils ne peuvent pas envahir un autre Etat. Ils ne sont pas non plus des animaux nuisibles ("invasion de sauterelles"). Néanmoins, tout le monde comprend immédiatement l'emploi abusif de ce terme et en perçoit son sens péjoratif."

Josette Rey-Debove (1)

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Josette_Rey-Debove

SOURCE :

"Comment Le Pen a réussi son oral de matraquage", de Véronique Brocard in Télérama n° 2439 du 9 octobre 1996, p. 9.

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"Il y a sûrement au Front national quelques extrêmistes. Mais, sur l'essentiel, le Front national se réclame des mêmes préoccupations, des mêmes valeurs que la majorité. Seulement, il les exprime d'une manière un peu plus brutale, un peu plus bruyante."

Charles Pasqua (1), alors ministre de l'Intérieur, dans une interview donnée à Valeurs actuelles le 30 avril 1988.

NOTE JMS :

(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Pasqua

SOURCE :

Idem ci-dessus, p. 10.

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"[...]. Le discours du FN est tellement intégré qu'il finit par apparaître comme une vérité et irrigue quotidiennement le corps social via ceux qui travaillent dans les médias dominants. Tout point de vue critique est minoré, voire banni. Et, de fait, les places où s'exprimer contre le FN sont aujourd'hui extrêmement restreintes."

Interview de Gérard Mordillat pour Siné Mensuel n° 61 - février 2017, pp. 12-13.