"Un matin comme un autre à l'écoute de France Inter. Soudain, une voix d'homme décrit l'agression d'une femme portant un tee-shirt avec l'affirmation "Je suis à prendre", et méritant donc selon lui ce traitement. "La voici qui se débat en poussant des cris", grince la voix. Mes oreilles se crispent. Il embraye en décrivant le calvaire qu'il réserve à son chat : "Je lui ai coupé la queue [...], je le fais dormir dans le frigo." Dernier supplice pour le félin : une sodomie par un berger allemand. Qui est donc cet inconscient qui, dès sa sortie du studio, va déclencher contre lui l'ire des féministes, vegans, et autres défenseurs des droits ? Pierre Desproges (1939-1988), me renseigne le matinalier. Fichtre ! C'était donc "pour rire" ! Je me détends, confuse. "On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui", disait-il... La génération Y (1) peut-elle encore rire des vannes de l'humoriste du XXe siècle ? France Inter l'y encourage, en tout cas, en remontant le temps cet été."
Petit texte d'Elise Racque à propos de Chroniques de la haine ordinaire, sur France Inter du lundi au vendredi, 8h55, env. 3 mn, et paru dans le Télérama 3577-3578 du 4 au 17 août 2018, p. 205.
NOTE JMS :
(1) Wikipédia présente la génération Y ainsi : Elle "regroupe, en Occident, l'ensemble des personnes nées entre 1980 et l'an 2000. Perçue comme ayant des caractéristiques sociologiques et comportementales propres, elle est une cible particulière dans le domaine du marketing."
La génération X concerne, quant à elle, la génération des personnes nées entre 1966 et 1976 pour certains, et pour d'autres celles nées entre 1961 et 1981.
Il y a aussi la génération Z qui représente celles qui sont nées depuis l'an 2000. On l'appelle également génération C pour : communication, collaboration, connexion et créativité.
Signalons enfin la génération des baby-boomers, à savoir celle des personnes nées entre 1946 et 1964.