Cousin

"Sainte Germaine Cousin (1), scrofuleuse et idiote."

"Le plus grand titre de cette bergère à la Sainteté, d'après Veuillot (2), était son ignorance. Le ciel gardait ses troupeaux pendant qu'elle allait à la messe..."

"L'Eglise, dit L'Union, nous paraît, en ces circonstances,  entendre la Démocratie autrement mieux que les révolutionnaires."

"Le catholicisme, défenseur et consécrateur de l'esclavage, allié et complice des tyrannies, des patriciats, le catholicisme qui enseigne la soumission à la force, qui est partout contre le peuple le partenaire des oppresseurs, fait une sainte d'une fille du peuple, à condition qu'elle soit presque une brute, afin de montrer que l'idéal du prolétaire, pour la religion catholique, c'est le crétin."

(Avril 1867, transcrit le 12 avril 1870.)

(Bibl. Nat., NA 9591.)

Auguste Blanqui : Ni Dieu ni Maître, Ed. Aden, col. "opium du peuple", Bruxelles, 2009, p. 48.

NOTE JMS :

(1) Vierge et sainte catholique (1579-1601), béatifiée par Pie IX en 1854, puis canonisée 13 ans plus tard, en 1867. Fête le 15 juin. 

(2) Il s'agit du journaliste et homme de lettres français François-Louis-Marie-Joseph Veuillot (1813-1883), auteur de Sainte Germaine Cousin, vierge de Pibrac, ouvrage paru en 1927 aux éd. Bonne Presse (85 p.).