"Le coït est essentiellement l'affaire de l'homme, la grossesse uniquement celle de la femme."
Arthur Schopenhauer : Die Kunst zu beleidigen, Verlag C.H. Beck, oHG, München, 2002 (L'art de l'insulte, Ed. du Seuil, 2004, pour la trad. française par Eliane Kaufholz-Messmer, p. 102).
__________________________________________________
"COÏT n. m. d'abord cohit (1304) puis coït (1575), est emprunté au latin coitus "action de se joindre, de se réunir", "conjonction", pris dans son sens tardif d'"accouplement". Coitus est dérivé de coire, de cum "avec" (cf. co-) et de ire (cf. aller), proprement "aller ensemble", d'où "se rassembler", "se réunir pour délibérer" et "s'allier"."
" ¤ Le mot a été repris avec le sens d'"accouplement" en parlant d'animaux puis également d'humains (XVe s.)."
" ¤ Le dénominatif COÏTER v. intr. (1859, Flaubert) est didactique."
Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey, Dictionnaires LE ROBERT, nouvelle édition, 2010.
D'une grande proximité de sens, il est à rapprocher du mot COPULE :
"COPULE n. f. est emprunté (1482) au latin classique copula "lien, union", spécialement "liaison de mots" et, en latin chrétien, "lien moral", "union dans le mariage", (cf. couple) issu par composition d'un co-apula dérivé en cum, avec (cf. co-) de apere "attacher" (cf. apte)."
" ¤ Le mot a eu le sens d'"accouplement charnel" qu'il a cédé à copulation. ¤ Il s'est spécialisé (1752) en logique linguistique en parlant du verbe d'un jugement exprimant une relation entre le sujet et le prédicat et d'un mot qui lie le sujet et le prédicat."
" ¤ Les autres mots du même groupe, si l'on excepte le mot de grammaire COPULATIF, IVE adj. (1370 ; XIVe s., en grammaire), emprunté au latin chrétien grammatical copulativus, ont tous trait à l'idée d'"union charnelle". ¤ COPULER v. intr. (1450) est emprunté à copulare, s'"unir charnellement" (chez les auteurs chrétiens), et COPULATION n. f. (1342) au dérivé latin copulatio pris au sens chrétien d'"union charnelle"."
SOURCE :
Idem ci-dessus.
__________________________________________________
"Deux bêtes, deux chiens, deux loups, deux renards, rôdent par les bois et se rencontrent. L'un est mâle, l'autre femelle. Ils s'accouplent par un instinct bestial qui les force à continuer la race, leur race, celle dont ils ont la forme, le poil, la taille, les mouvements et les habitudes. Toutes les bêtes en font autant, sans savoir pourquoi. Nous aussi."
Guy de Maupassant
SOURCE :
Pierre Ripert : Dictionnaire des citations de langue française, "Maxi-poche références", Bookking International, Paris, 1995, p. 14.
__________________________________________________
"Cet imbécile emportement qui nous jette vers la femelle."
Guy de Maupassant (1) : Le Horla (2)
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://www.dicocitations.com/citations/citation-55417.php
(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Horla ; https://www.babelio.com/livres/Maupassant-Le-Horla/1235759 ;
https://litteratureetphilosophieng.wordpress.com/2017/05/05/la-psychose-...
et https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1990_num_39_2_1931
__________________________________________________
Kafka a "écrit que le coït était le châtiment du bonheur de vivre ensemble."
Alena Wagnerova (1), intervention dans le documentaire de Pavel Simal : Kafka, cet inconnu illustre (Fr. et Rép. tchèque, 2024, 52 mn).
NOTE JMS :
https://en.wikipedia.org/wiki/Alena_Wagnerova et https://www.babelio.com/auteur/Alena-Wagnerov/543705