"...]. je trouve que la première condition pour un artiste est de savoir nager. Je sens également que l'art, à l'état mystérieux de la forme chez un lutteur, a plutôt son siège dans le ventre que dans le cerveau, et c'est pourquoi je m'exaspère devant une toile et que je vois, quand j'évoque l'homme, seulement une tête. Où sont les jambes, la rate et le foie ?"
"C'est pourquoi je ne puis avoir que du dégoût pour un Chagall ou Chacal, qui vous montrera un homme versant du pétrole dans le trou du cul d'une vache [...]."
Arthur Cravan : revue Maintenant n° 4, mars-avril 1914 (à propos du Salon des Indépendants).
Rééd. : Maintenant avril 1912 - mars-avril 1915, Seuil, col. "l'école des lettres", 1995, p. 85.