"CARICATURE n. f. est emprunté (1740) à l'italien caricatura, dérivé du participe passé de caricare "charger" au propre et au figuré, littéralement "action de charger", depuis le XVIIe s. "portrait ridicule en raison de l'exagération des traits".
¤ Le mot, d'abord employé en parlant d'une représentation grotesque par le dessin ou la peinture, s'étend aux images déformées, outrées, de la réalité dans la littérature (av. 1784, Diderot) et généralement à la déformation outrée d'une chose. [...].
La première moitié du XIXe s. [...] est aussi l'époque où la caricature politique s'est épanouie sous les plumes de Daumier, de Gavarni, etc. Au XXe s., à l'idée initiale de charge, de portrait-charge, se substitue celle de dessin d'humour, le mot caricature devenant moins courant. Caricatural a pris des valeurs figurées assez usuelles, "qui déforme, rend ridicule".
LE ROBERT. Dictionnaire historique de la langue française (sous la direction d'Alain Rey), Dictionnaires LE ROBERT, Paris, 1992.