"Nicolas Beauzée (1) ne s'effaçait devant personne en matière d'autorité langagière. Il écrivit les 135 articles relatifs à la grammaire dans l'encyclopédie (2) de Diderot. Ce qui lui valut ce compliment de Rivarol :
"C'est un bien honnête homme qui passe sa vie entre le supin (3) et le gérondif (4)."
"C'était vrai. Mais madame Beauzée, dont la grammaire française n'arrivait pas à satisfaire le "tempérament", avait une liaison avec un maître, de langue allemande."
"Son mari les surprend ensemble alors qu'il revient de l'Académie."
- "Quand je vous disais qu'il était temps que je m'en aille, fait remarquer l'Allemand, un peu gêné, à madame Beauzée."
- "Que je m'en allasse, monsieur, le reprit Nicolas Beauzée en refermant la porte."
NOTES JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Beauzée, http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/nicolas-beauzee et https://data.bnf.fr/fr/11994082/nicolas_beauzee
(2) Cf. not. : https://encyclopédie.eu
(3) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Supin
(4) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gérondif
SOURCE :
Jean Piat et Patrick Wajsman : Vous n'aurez pas le dernier mot ! Petite anthologie désinvolte des plus belles reparties, Albin Michel, 2006, p. 218.