"L'anus solaire (1) est comme le premier livre de Bataille (2). Il a été écrit en même temps qu'Histoire de l'oeil (3) dont il a le caractère d'excès, la "joie fulminante", et le ton de poésie puérile. [...]."
in : https://www.babelio.com/livres/Bataille-LAnus-solaire-Sacrifices/609560 et https://www.editions-lignes.com/L-ANUS-SOLAIRE-SACRIFICES.html
NOTES JMS :
(1) Pour le texte lui-même, cf. : http://morne.free.fr/celluledessites/OeilZinE/Georges_Bataille.htm
(2) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bataille ; https://www.babelio.com/auteur/Georges-Bataille/2671
et https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-vie-une-oeuvre/geo...
et pour une bibliographie sommaire, on peut consulter sur ce site : https://jmsauvage.fr/lettres-philosophie-sciences-humaines/bataille
(3) Cf. not. : https://www.babelio.com/livres/Bataille-Histoire-de-loeil/6502
__________________________________________________
"LE PETIT (1). Recueil de notes de l'écrivain français Georges Bataille (1897-1962), publié en 1943 (édition dite de 1934) sous le pseudonyme de Louis Trente ; son édition sous le nom de Georges Bataille est posthume (1963). [...] de quoi Bataille parle-t-il ? Du mal, de la névrose, de la nudité, de l'absence, du remords, cependant qu'il se perçoit scandaleusement comme le "petit", ce mot de bordels qui désigne l'anus : "Si j'évoque une enfance souillée et enlisée, condamnée à dissimuler, c'est la voix la plus douce en moi qui s'écrie : je suis moi-même le "petit", je n'ai de place que caché... On pleurerait avec moi, le devinant lié, ne pouvant être qu'horreur, l'étant avec un courage ombrageux et tendre." La partie intitulée "W.C. Préface à l'Histoire de l'oeil" rappelle quelques souvenirs d'enfance particulièrement atroces : la cécité du père, sa folie, la folie de la mère [...]."
Le Nouveau dictionnaire des oeuvres de tous les temps et de tous les pays, V. Bompiani et Ed. Robert Laffont, S.A., 1994. Rééd. France Loisirs, juillet 1995, vol. III, p. 5494.
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Petit_(Bataille) et https://www.babelio.com/livres/Bataille-Le-petit/380725
__________________________________________________
"Un jour, une fille nue dans les bras, je lui caressai des doigts la fente du derrière. Je lui parlais doucement du "petit". Elle comprit. J'ignorais qu'on L'appelle ainsi, quelque fois, dans les bordels."
"Si j'évoque une enfance souillée et enlisée, condamnée à dissimuler, c'est la voix la plus douce en moi qui s'écrie : je suis moi-même le "petit", je n'ai de place que caché."
"On imagine mal la tendresse du petit condamné à la mauvaise conscience. On pleurerait avec moi, le devinant lié, ne pouvant qu'être horreur, l'étant avec un courage ombrageux et tendre."
Georges Bataille : Le Petit in Georges Bataille. Romans et récits, nrf Gallimard, "Bibliothèque de La Pléiade", 2004, p. 352 (1).
NOTE JMS :
(1) Cf. not. : https://www.catalogue-pleiade.fr/Bataille.NC.htm
__________________________________________________
"Le "petit" : rayonnement d'agonie, de la mort, rayonnement d'une étoile morte, éclat du ciel annonçant la mort - beauté du jour sous des nuages bas, averse chassée par le vent."
"[...]."
"Quelle bêtise serait mon histoire sans le sale suffoquant du "petit", hier encore je pouvais me coucher, pleurer, délirer de honte. Comment crier l'horreur de ce que fût hier ?"
Idem références de la citation ci-dessus, p. 353.