Rosalind Krauss
Petit texte de réflexion sur l’œuvre et la pensée de Rosalind Krauss qui peut être considérée à la fois, et dans l’héritage, et dans la contestation de l’œuvre de Clément Greenberg. De ce dernier, elle a notamment conservé la certitude que tout ne vaut pas également dans le domaine de l’art, et que c’est au critique d’opérer ce partage.
Mais elle s’opposera aussi à ses choix fondamentaux : Duchamp qui était forclos (et donc impensé) par Greenberg est, pour Krauss, le premier artiste qui a compris les enjeux du photographique dans l’art ; Pollock, qui fut répudié par Greenberg lorsque celui-ci pensa que sa peinture pouvait être prise pour « des motifs de papier peint » est, pour Rosalind Krauss, le premier qui, par son œuvre et d’une manière systématique, a tenté de peindre le Rien ; la sculpture, qui intéressait peu Greenberg et qu’il n’arrivait pas à penser avec pertinence, a une place très importante dans l’œuvre de celle qui n’a jamais cessé de réfléchir sur l’œuvre des minimalistes.
Cours de 2ème année à l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Valence du 20 janvier 2007. Inédit.